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  • Photo du rédacteurLeila

[PAIN PARTAGÉ] Faire son pain ensemble

"Le meilleur pain, c'est celui qu'on partage".
pâton cru de pain au levain supra-cacaoté cacao chocolat
Pâton cacaoté de Sabine @DearestSourdough

C'est pas moi qui l'ai dit, c'est Jean, alias Jean_Imbert_xvi sur Insta, ce merveilleux boulanger français qui boulange en Irlande mais aussi à travers les ondes, et qui pour la 4ème fois, a animé un atelier en distanciel pour le MAPP.


Et c'est tellement vrai !


Ce week-end, l'atelier portait sur un pain au levain doublement chocolaté : nous l'avons appelé le pain au levain supra-cacaoté. Nous étions 17, mazette. Et ça a duré 4h, Dios mío. Et... c'était vraiment super !

Figure-toi que nous l'avons enregistré : alors pour ceux qui voudraient le voir en replay, pour voir les gestes, choper les bons tuyaux, bénéficier des questions-réponses..., rendez-vous ici dans notre rubrique "Boutique & Replays".


Mais comment résister à l'envie de partager avec toi lecteur, la formidable énergie et le condensé de bonne humeur qui nous tombent dessus quand on prépare, quand on participe, et quand on clôture ces ateliers ?


  • Quand on prépare, c'est bien simple : on trépigne, on ne tient plus en place. On n'est pourtant que deux à s'exciter comme des gosses, faire des essais, formaliser les protocoles, écrire des teasers pour les formulaires d'inscription, tourner des vidéos foutraques destinées aux réseaux sociaux pour donner envie, suivre le compteur des inscriptions, rameuter des amis d'amis, enregistrer les réactions des uns et des autres. Tout seuls dans notre bulle et dans notre délire, mais à glousser comme des gosses. Ou comme deux petits chenapans qui fomenteraient un coup fourré ; ou comme des brigands qui prépareraient le plus grand casse du siècle.


  • Quand on participe, on rentre dans du collectif : et on est tous là devant nos écrans avec nos doigts pleins de pâte, à hésiter à partir se laver les mains pour pouvoir tourner la caméra et montrer son pâton sans en mettre partout, tellement on a peur d'en perdre une miette. Devant nous, des habitués ou des nouveaux, mais toujours : de la chaleur dans l'accueil de l'autre, de la complicité et beaucoup de solidarité pour atteindre notre objectif commun : sortir un beau pain qui croustille de bonheur. Ce sont des moments où on ne voit pas le temps passer, et où on se retrouve avec des personnes qui vibrent de la même envie. C'est galvanisant.


  • Quand on clôture, aucune tristesse : au contraire, une patate de folie. Amplifiée par tous les messages qui se partagent ensuite par message audio, vidéo ou par écrit, sous WhatsApp, Messenger, Insta, SMS, mail ou encore, via notre Espace dédié à l'atelier dans l'espace Membres de ce site. Ces messages sont remplis de gratitude et de joie, d'enthousiasme et d'énergie brute. Magique !



Dessin de Laure Franceschini

Mais cette fois-ci je dois dire que nous avons eu une surprise de taille : Laure, qui participait pour la 1ère fois à nos ateliers, qui venait tout juste de faire naître son 1er levain, et qui faisait avec nous son tout 1er pain !!!, nous a, l'air de rien, discrètement "taggués" depuis son compte Instagram quelques heures après l'atelier... : elle y avait posté de délicieux dessins qui résumaient malicieusement son expérience, et qui témoignaient du plaisir qu'elle avait pris à panifier avec nous (et qui attestent, si tant est qu'on pouvait en douter, qu'elle est résolument devenue une pa(in)ssionnée, comme on dit dans la team de Graines2Sens). Je ne vous raconte pas la danse de la joie chez Jean ;)


Alors pour ceux qui ne sont pas connectés aux réseaux sociaux, voici le bilan que nous avons posté pour décrire ce que nous avons vécu ce week-end.

Un grand, très grand merci à tous les participants qui font vivre cette asso.

Et à tous les autres : à très bientôt !!


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Alors que l’atelier de ce week-end se clôturait et que le téléphone crépitait de petits messages chaleureux et enthousiastes, j’avais (comme chacun des participants je crois !) une banane indélébile et une patate d’enfer, remontée à bloc par ce moment de partage et de joyeux apprentissages.


Connectés depuis la Suisse, la Belgique, le bout du bout de la Bretagne, la région parisienne, Marseille-eux, Bordeaux, Lyon, jusqu’à Katmandou !, et tous virtuellement réunis autour de Jean en Irlande, les habitués comme les parfaits inconnus se sont retrouvés depuis leurs cuisines, pour faire du pain ensemble, sans craindre de se mettre à nu en donnant à voir son intimité domestique : les post-it et les dessins sur le frigo, l’enfant qui vient gentiment nous masser le dos, le passage furtif de la belle-mère, le salut de Grand-mère, un enfant enturbanné tout droit sorti de la douche qui se plante devant la caméra et qui caresse le pâton, le verre de vin savouré en live entre 2 rabats, les plans de travail enfarinés, les torchons qui traînent, les doigts couverts de pâte collante qu’on doit aller laver avant de venir tourner la caméra pour montrer sa pâte…


Il y avait là les anxieux (« ma pâte c’est la cata je crois »), les super-attentifs (« tu peux refaire le geste s’il te plaît ? »), les incertains (« tu penses que j’ai assez pétri là ? »), les super-rapides (« nan mais moi je l’ai déjà mis en cuisson là »), les prudents (« je prends des notes, je ferai plus tard ! »), les malchanceux (« mon levain est raplapla, mais je regarde pour me préparer »), les impatients (« et si je cuis un peu plus tôt demain ça ira ? j’ai des ados qui vont en vouloir pour le petit déjeuner »), les ingénieux bricoleurs (« en vrai tu peux te faire ton propre banneton en carton tu sais »), les blagueurs (« eh regardez, moi j’ai déjà fini » en exhibant un cake marbré au chocolat), et toujours, cette belle solidarité et une vraie communion autour d’un objectif partagé : sortir ensemble, un beau pain au levain maison supra-chocolaté. Avec plein de petits plaisirs collatéraux : celui de se congratuler, s’encourager, s’extasier, s’échanger des tuyaux, partager des conseils de lecture, etc, etc. Le tout sous l’oeil attentif de Jean, qui a su prodiguer à chacun une attention bienveillante, un coaching sur-mesure, des explications claires, avec beaucoup de modestie, de l’humour, et une passion communicative.


Alors oui, pour ce pain, on a quand même passé plus de 4h en ligne ensemble…, et oui clairement !, dans notre entourage, on nous prend pour d’absolus psychopathes (inoffensifs), mais … Quand vient le moment du partage et de la dégustation avec les proches, quand ils découvrent nos réalisations, quand ils voient notre bouille extatique et notre fierté, alors peut-être, ils comprennent qu’au fond… le bonheur est à portée de pain, à partager avec les potes à pâtons.

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Aller + loin :

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Retrouvez les dessins de Laure sur son compte insta @laure.franceschini :


Et les photos de Sabine sur son pain et surtout sur ses bannetons maison en carton recyclé !!



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